Université de Douala : Jean-Michel Nnouka à Kesseng soutient avec succès sa thèse sur Boko Haram dans la presse écrite
Le 23 mai 2025, Jean-Michel Nnouka à Kesseng, doctorant en communication à l’Université de Douala, a brillamment soutenu sa thèse de doctorat intitulée « Le terrorisme de Boko Haram dans la presse écrite camerounaise : une analyse des mises en récit ». Après une présentation de plus de deux heures, suivie d’une séance de questions-réponses avec le jury, il a obtenu la mention très honorable avec une note impressionnante de 17/20.
Dans le cadre de sa recherche, le candidat a analysé un total de 403 articles tirés de 210 éditions de journaux, couvrant une période cruciale de janvier 2013 à novembre 2014. Son étude a révélé que la presse camerounaise rend compte des actes terroristes de Boko Haram à travers divers modes de mise en récit, notamment une dénonciation exagérée de l’incapacité de l’État à gérer la menace et une emphase sur le soutien aux actions gouvernementales.
L’objectif principal de cette recherche était d’explorer le rôle des médias dans l’évolution du conflit et de contribuer à l’amélioration des pratiques journalistiques. Les résultats ont montré que les médias étudiés rencontrent des difficultés à maintenir leur indépendance éditoriale, tout en naviguant entre l’impératif de rendre compte du terrorisme et la soumission implicite aux perceptions symboliques imposées par l’État.
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Jean-Michel Nnouka à Kesseng a souligné que son travail ne vise pas à critiquer le journalisme existant, mais plutôt à enrichir le domaine en établissant des liens constructifs entre le ministère de la Défense et les médias. Il a insisté sur l’importance d’une collaboration étroite entre journalistes et forces de sécurité, affirmant que cette synergie pourrait non seulement améliorer la qualité de l’information, mais également favoriser une meilleure compréhension du public concernant le conflit.
Parmi les principaux résultats de sa recherche, l’on trouve la dénonciation exagérée de l’incapacité de l’État à prendre en charge la menace de Boko Haram, ainsi qu’une tendance à soutenir les actions gouvernementales et des forces armées. Ces formes de mise en récit indiquent comment la presse camerounaise aborde les actes terroristes en question.
Le jury, présidé par le Pr Samé Kolle, a unanimement attribué la note de 17/20 et la mention très honorable à la thèse. Célestin Messanga Obama, co-directeur de la thèse, a souligné que le travail respecte les critères d’excellence en matière de recherche. Le directeur de thèse, Pr Thomas Atenga, a conclu que cette thèse devrait être publiée sous forme d’ouvrage dans les plus brefs délais, en raison de la qualité des informations et des analyses présentées. Jean-Michel Nnouka à Kesseng envisage de publier son travail sous forme de livre et d’organiser des séminaires pour partager ses résultats avec un public plus large.
En regardant vers l’avenir, il aspire à réaliser des consultations dans les zones de conflit, tant internes qu’externes, tout en poursuivant la formation de nouveaux chercheurs sur des questions de sécurité particulièrement sensibles et délicates. Le nouveau docteur a eu le courage d’aborder un sujet d’une grande actualité, en examinant comment la presse imprimée camerounaise analyse cette problématique, la met en perspective et montre comment ces perspectives influencent l’opinion publique sur ce conflit asymétrique.
Bien que d’autres membres du jury aient relevé certaines lacunes, ils ont reconnu que le travail était bien structuré et riche en contenu. Un moment émouvant a été marqué par l’absence du rapporteur principal, le maître de conférences Jean-François Nguegan, enseignant à l’ESSTIC, qui est décédé avant la convocation du jury.
Jean-Michel Nnouka à Kesseng a défendu son travail de recherche devant un jury composé de nombreux invités et des membres de sa famille, venus célébrer cet événement marquant. Il a insisté sur le fait que son travail vise à améliorer le journalisme et à établir des liens entre le ministère de la Défense et les médias, tout en encourageant les jeunes chercheurs à se rendre sur le terrain pour collecter des faits, en particulier dans des contextes d’actualité. Sa thèse représente une contribution significative à la compréhension du rôle des médias dans le conflit avec Boko Haram et ouvre des perspectives prometteuses pour une collaboration renforcée entre journalistes et forces de sécurité.
