9 November 2025
Licenciement abusif : Daphné Ntsimi réclame plus de 2 millions FCFA à Emy Dany Bassong
ACTUALITE OPINION

Licenciement abusif : Daphné Ntsimi réclame plus de 2 millions FCFA à Emy Dany Bassong

Juil 8, 2025

Une nouvelle affaire vient secouer le monde du showbiz camerounais, cette fois sur le terrain du droit du travail. Daphné Ntsimi, ancienne employée de la société ED BASS GROUP SARL, propriété de l’actrice et entrepreneure Emy Dany Bassong, accuse son ex-employeuse de licenciement abusif et réclame une indemnisation de 2 345 000 FCFA. Elle a officiellement saisi le Délégué Régional du Travail et de la Sécurité Sociale du Centre pour faire valoir ses droits.

Licenciement abusif : Daphné Ntsimi réclame plus de 2 millions FCFA à Emy Dany Bassong

Dans son recours, Daphné Ntsimi liste avec précision les montants qu’elle estime lui être dus. Elle réclame notamment 2 millions FCFA correspondant à son salaire pour la période de janvier 2024 à août 2025, période pendant laquelle elle affirme avoir travaillé sans être rémunérée. Elle ajoute une indemnité de congé de 25 000 FCFA pour les mois de septembre à novembre 2023, un reliquat de salaire de 120 000 FCFA pour la période septembre à décembre 2023, ainsi que 200 000 FCFA de dommages et intérêts pour licenciement abusif.

À cela s’ajoute une série d’exigences administratives : la délivrance de son certificat de travail, sous peine d’une astreinte journalière de 10 000 FCFA en cas de retard, la remise de ses bulletins de paie pour les quatre derniers mois de 2023, ainsi que son immatriculation et le paiement des cotisations sociales à la CNPS, qu’elle affirme n’avoir jamais reçus.

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Pour soutenir son dossier, l’ex-employée a joint des échanges de messages datés de 2023 entre elle et Emy Dany Bassong. Dans ces discussions, elle évoque notamment des tensions relationnelles avec la mère de l’actrice, qui serait intervenue dans le fonctionnement de l’entreprise, ainsi que des demandes de jours de repos qu’elle dit avoir formulées. Elle affirme aujourd’hui vouloir « faire valoir ses droits avec les preuves dont elle dispose » et « restaurer son image après une période de silence forcé ».

Ce différend soulève plusieurs problématiques sensibles dans le paysage professionnel camerounais : la fragilité des relations de travail dans les PME, même lorsqu’elles sont dirigées par des personnalités publiques, mais aussi les lacunes fréquentes dans la régularité contractuelle (absence de bulletins de paie, non-déclaration à la CNPS, congés non pris).

Du côté d’Emy Dany Bassong, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée à ce jour. L’affaire suit désormais son cours auprès de l’administration du travail, et pourrait connaître un rebondissement si elle venait à être portée devant les tribunaux.

En attendant, cette situation rappelle que le respect des droits des travailleurs demeure un impératif, y compris — et peut-être surtout — dans les structures à forte visibilité médiatique. Affaire à suivre.

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