3 ans après l’hécatombe d’Eséka, témoignage émouvant d’un survivant
« L’irresponsabilité de ceux qui avaient la responsabilité de les transporter et de les protéger ». C’est en ces quelques mots que se résument selon ce survivant anonyme, la tragédie ferroviaire d’il y a trois ans à Eséka, qui a emporté 80 personnes dans l’au-delà selon les autorités camerounaises et l’opérateur de transport par chemin de fer, le français CAMRAIL, ou plutôt 600 vies selon des témoignages.
e témoin pose ici des questions qui interpellent les consciences de tous ces nombrilistes d’ici et d’ailleurs, qui pensent que tant que le malheur n’a pas frappé à leur porte, c’est que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Son aussi mis en procès, ces fonctionnaires, ces ministres, plus soucieux de préserver leurs positions de rente que de se bousculer ou bousculer les habitudes inertielles qui caractérisent la haute administration camerounaise, de l’aveu réitéré même du président de la République. A l’instar de ces ministres, qui, craignant d’être contaminés par… l’accident –il est vrai qu’il s’en produit si régulièrement dans ce pays d’hémocrates* hémophages**, qu’on aurait de la peine à ne pas croire qu’une épidémie d’accidents de toutes sortes s’est abattue sur le Cameroun- ont préféré rester perchés dans leur hélico, regardant de haut –au propre- ces pestiférés de victimes de l’incurie d’un gouvernement qui subit les détériorations permanentes des infrastructures plus qu’il ne les anticipe par l’entretien et la veille permanents comme le ferait tout gouvernement qui se respecte qui
*hémocrates : néologisme non encore homologué signifiant politique de gouvernement des peuples par le bain de sang (répression, accidents, meurtres rituels…)
** hémophages néologisme (…) du grec hemo, sang ; et du grec phageton, nourriture/consommation.
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