Cependant, ce classement suscite des controverses quant à sa précision et à sa pertinence.
Selon l’expert en affaires de défense Franz Krause, ce classement ne reflète pas réellement la situation sécuritaire au Cameroun. Il souligne que la force de frappe de l’armée camerounaise est principalement concentrée dans le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), considéré comme l’armée privée du président Biya. Krause affirme que cela est dû à une politique budgétaire favorisant le BIR au détriment de l’armée nationale. Environ 400 millions de dollars ont été alloués à cette unité, financés par les contribuables camerounais.
Le classement de GFP, qui prend en compte plus de 60 facteurs, vise à établir un PowerIndex pour chaque nation. Cependant, certains remettent en question la pondération de ces critères, arguant que ce classement ne tient pas compte de la réalité complexe et de la répartition inégale des ressources militaires au sein du pays.
Il est important de noter que ce classement annuel, qui inclut 145 puissances mondiales, cherche à offrir une évaluation globale et comparative des forces militaires. Cependant, des experts remettent en question sa pertinence dans le contexte spécifique du Cameroun.
Pour rappel, les États-Unis conservent leur première place, avec un Power Index de 0.0718, grâce à leur supériorité technologique et à leur budget de défense colossal (778 milliards de dollars). En Afrique, les cinq premières puissances militaires en 2021 sont l’Égypte, l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Ethiopie.