Pascaline Bongo, la fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo, a été acquittée par le tribunal correctionnel de Paris ce lundi 22 avril. Elle était soupçonnée de corruption passive d’agent public étranger au début des années 2010 au Gabon.
Lors du procès, aux côtés de la sœur du président déchu Ali Bongo, ont comparu la société d’ingénierie française Egis, trois de ses anciens cadres, l’homme d’affaires gabonais Franck Ping et l’avocate Danyèle Palazo-Gauthier. Tous ont également été relaxés.
Pascaline Bongo était soupçonnée d’avoir accepté d’intervenir en faveur d’Egis Route dans l’attribution de marchés publics, contre la promesse de 8 millions d’euros de rétrocommissions. Cependant, le tribunal a jugé qu’à l’époque, dans les fonctions qu’elle occupait en tant que « haute représentante personnelle du président de la République », elle n’avait « pas la faculté d’attribuer le marché » concerné. De plus, le tribunal a souligné que l’infraction de trafic d’influences d’agent public étranger n’existait pas au moment des faits.
L’avocate de Pascaline Bongo, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, s’est félicitée de la décision du tribunal, qualifiant cela de “victoire du droit”.
« Il est rassurant que le tribunal ait fait une juste appréciation de la situation et dépassé les raisons d’opportunité qui avait conduit le parquet à la renvoyer devant le tribunal. C’est une victoire du droit », s’est félicitée l’avocate de Pascaline Bongo, Me Corinne Dreyfus-Schmidt