Patrimoine ancestral chez le peuple Beti, le mvet est un instrument à cordes avec lequel le joueur relate une épopée associant à son récit musique et spectacle.
Une pratique qui se fait depuis la nuit des temps où seuls les initiés peuvent en jouer. Toujours assis au centre de la cérémonie, c’est à travers des gammes mélodieuses, que l’initié transmet le savoir ancestral au peuple généralement au couché du soleil.
Celui ci est souvent doué d’une aisance oratoire, acquise par la force d’expérience. C’est avec dextérité qu’il réussi à manipuler tous les éléments de mises en scène concourant à capter l’attention du public durant toute sa prestation.
Un instrument traditionnel constitué de plusieurs parties.
Certes sa composition varie d’un groupement à un autre, cependant le Mvet renferme 06 parties: une tige de bambou sèche, des cordes sonores, des anneaux en fil de rotin des calebasses et une lanière facilitant le transport de l’instrument sous forme de bandoulière. Au Cameroun, l’on dénombre 03 types de Mvet. Le Mvet Ekang, se caractérisant par des chants, danses et Histoires à caractères mystiques, et rappelant aussi les valeurs que doivent revêtir le peuple Ekang. Dès lors, il est considéré comme un outil intermédiaire entre le monde des vivants et celui des morts. Le mvet Bibon se différencie de celui de l’Ekang. Appartenant aux peuples Eton et Ewondo ( sous groupe du peuple Beti), il est utilisé pour manifester son amour, les chants et récits sont axés essentiellement sur les histoires sentimentales.
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Pour finir le mvet Engubi qui, rassurez-vous n’a rien avoir avec les deux premiers. Ici le poète chante pour raconter l’histoire des différents chef Bulu et Beti. Toutefois, les récits ne font aucunes éloges sur ses anciens dirigeants au contraire, ils dénoncent plutôt leur mauvais comportement, en invitant par ailleurs le peuple à faire preuve de plus d’humilité et de tolérance.