En prélude à la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida, placée sous le thème : « confier le leadership aux communautés » la Direction de la Lutte contre la Maladie, les Épidémies et les Pandemies (DLMEP) a réuni des experts et des praticiens autour d’une table ronde le 30 novembre dernier, à Yaoundé.
L’objectif de cette rencontre était d’échanger avec les acteurs communautaires sur les principaux enjeux et défis, puis procéder au partage des bonnes pratiques pour l’optimisation de la prise en charge des PvVIH en communauté. Le brainstorming mené au cours de l’échange a permis de proposer des solutions adaptées aux enjeux et défis susmentionnés. Il s’est agi d’ajuster les perspectives allant en droite ligne avec les résolutions tirées du plan stratégique 2024-2030 et qui mettent un accent sur les prestations attendues des agents de santé communautaires. Cet ajustement prend aussi en compte les exigences de gestion efficiente des ressources mobilisées pour atteindre les résultats escomptés.
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Au sortir de cette table ronde, la représentante du Minsanté a exhorté tous les directeurs techniques du Minsanté et les responsables des programmes à s’impliquer activement pour assurer la réussite de cette journée. Elle a souhaité que les participants, quant à eux, s’investissent dans la mise en œuvre des recommandations qui seront formulées ultérieurement pour accélérer l’élimination du VIH d’ici à 2030.
La journée Mondiale de lutte contre le Sida 2023, bien plus qu’une célébration des réalisations communautaires est un appel à l’action pour émanciper et soutenir les communautés dans leur rôle de leadership. Elle permettra donc de libérer tout le potentiel du leadership communautaire pour mettre fin au sida.
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Pour rappel, les études récentes renseignent que l’épidémie à VIH au Cameroun est de type mixte (généralisée et concentrée). Bien qu’une baisse progressive de la prévalence du VIH de la population adulte 15-49 ans entre 2004 (5,4%), 2011 (4,3%) et 2018 (2,7%), des gaps d’identification, de mise sous traitement antirétroviraux (ARV) et du suivi des enfants et des adolescents vivant avec le VIH restent très importants. En effet, la couverture en ARV chez les enfants et les adolescents reste faible respectivement 32,9% et 35,2%.