C’est l’un des points épineux que l’on peut retenir de la conférence de presse qui s’est tenue hier Mercredi entre le ministre de la communication, et ses acolytes dans la capitale politique, Yaoundé. D’après René Emmanuel Sadi, les activistes, les lanceurs d’alerte, les influenceurs sont entre autres ceux là qui facilitent la propagation des discours de haine.
De ce fait, le baron de la communication du Cameroun a décidé de saisir le taureau par les cornes en annonçant une grande compagne de sensibilisation dans l’optique d’éradiquer ce fléau social. Selon le plan de communication et d’éducation à la citoyenneté exposé lors de sa prise de parole, les médias sont la cible première. Suivie des hors médias pour s’achever dans les programmes scolaires.
” La lutte contre les discours de haine doit être perçue comme une priorité absolue pour la sauvegarde de la démocratie et de l’État de droit, ainsi que la préservation des valeurs de paix, d’unité et de vivre ensemble,”
a déclaré René Emmanuel Sadi.
Il insiste par ailleurs sur le fait que les discours haineux connaissent une apologie dans les médias classiques et numériques.
” Les acteurs de la société civile, les intellectuels, les hommes politiques, les activistes de tous ordres, les lanceurs d’alerte, les autres influenceurs tous comptent. Il faut le relever, parmi ceux qui alimentent et entretiennent ce climat malsain et déplorable”,
évoque le ministre de la communication.
A lire aussi : Un monde de chaos : Promotion de la haine et refus de coexister pacifiquement
Un combat qui bénéficie du soutien de plusieurs personnalités gouvernementales.
Le ministre de l’administration territoriale s’inscrit dans le même sillage. Il estime que les discours de haine fragilisent l’unité nationale.
” Le discours de haine est une grave menace à l’unité nationale. Faire l’apologie du terrorisme, du tribalisme, et de la xénophobie, c’est extrêmement dangereux”.
Une position qui conforte Peter Mafany Musonge, président pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Qui, voie la sensibilisation comme l’arme qui réduira la propagation de ce virus au Cameroun.
“Pour réduire les discours de haine au Cameroun, nous devons accentuer la sensibilisation et l’éducation du grand public.”