Imaginez-vous un seul instant dans un monde où vous avez la possibilité de payer un repas dans un restaurant, une coupe de cheveux dans un salon de coiffure ou alors vos différentes courses dans un supermarché juste à partir de votre main partout où vous soyez (Micro-puces humaines)… Génial pour certains, mais terrifiant pour d’autres. Mais avec raison. Chacun a une raison valable.
Une fiction peut être pour notre continent, mais une réalité ancienne sur d’autres cieux, notamment plusieurs pays d’Europe (la Suède, Belgique, Pays bas, Royaume-Uni…). Il s’agit ici d’une puce qui, implantée dans le corps de l’humain ( au niveau de la main), lui permet de déverrouiller tous appareils électroniques à partir d’une poussée de main. Bref de faire de l’usager un “être connecté” ou un “Ciborg”.
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C’est une puce pesant moins d’un gramme et à peine grosse qu’un grain de riz. Elle est constituée d’une antenne enfermée dans un biopolymère ( un matériau d’origine naturelle ressemblant à du plastique). Une fois en contact étroit avec un distributeur automatique, elle s’allume.
C’est à travers les “Implant party”, fêtes où des personnes se faisaient implanter des petites puces pour contrôler leurs téléphones et autres, que la micro-puce a trouvé son essor en Suède. Aujourd’hui, des milliers de suédois ont accepté se conformer à cette avancée technologique. Soit pour des raisons expérimentales, soit pour des raisons sanitaires. Car, à travers ce dispositif il est possible pour les handicapés d’ouvrir des portes automatiques. Pour d’autres, c’est le côté tactique du geste qui est intéressant.
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Pratique régulière en Belgique, au Royaume-Uni et au Pays-Bas, où les riverains témoignent du fait qu’une fois la puce implanter, la vie est plus facile. De plus, une fois que l’implant électronique est inséré sur la peau, il remplace clés, cartes de visite et billets de train. Les promoteurs de la société anglo-polonaise, Walletmor, rassure le public sur le côté sans risque de leur produit.
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Une déclaration qui n’est point exemptée de toute inquiétude. selon le professeur de politique de gouvernance et d’éthique à la Henley business school de l’université de Reading, Nada Kakabadse, le mieux est de rester prudent quand au futur de ces puces:
<< la technologie a un côté sombre qui peut donner lieu à des abus. Pour ceux qui n’aiment pas la liberté individuelle, elle ouvre de nouvelles visions séduisantes de contrôle, de manipulation et d’oppression. Et à qui appartiennent les données ? Qui a accès aux données ? Et est-il éthique de marquer les gens comme on marque les animaux de compagnie ? >>.
Une inquiétude partagée par le capitaine de l’équipe de France de balle du tambourin, Florian Amet:
<< Si un implant un jour peut détecter un problème médical chez son porteur, qui va être mis au courant et quand? Est-ce que les compagnies d’assurances vont obtenir les informations sur notre santé ?>>.
Sans oublier le fait que cette puce peut être sujette à plusieurs infections et à des réactions du système immunitaire.
Pour l’heure l’implantation de la puce est facultative et remédiable au cas où l’on souhaite la retirer. Alors, si l’occasion vous est donné de l’implanter en vous, quelle sera votre réaction?