C’est décidé, le gouvernement zimbabwéen maintien sa position face à l’interdiction d’exporter le Lithium brut. Considérée comme une matière incontournable dans la fabrication des batteries de voitures électriques, le Lithium brut est depuis un moment déjà une ressource prisée dans la transition énergétique. Adoptée depuis décembre 2022, cette résolution a aussi son lot de conséquences. En effet, elle ne fait pas la joie des producteurs locaux car ceux ci se plaignent d’ accumuler des stocks de lithium brut sans avoir les infrastructures de traitement.
Les raisons de ce radicalisme.
Objectif : tirer profit des gains substantiels sur la chaîne de valeur du lithium brut. Considéré comme le plus grand marché de véhicules électriques au monde, selon les chiffres, la tonne de carbonate de lithium a atteint sur le marché chinois le seuil de 86.000 dollars de tonne en novembre 2022. Bien qu’au premier trimestre 2023, on a observé une rechute en deçà de 57.000 dollars de tonne. Cependant au Zimbabwé, ils essayent de la jouer à l’envers. Principal exportateur du lithium brut en Afrique et 5e dans le monde exporte le minerai brut a un prix dérisoire compris entre 300 et 600 dollars la tonne. Un état de fait générant d’énormes pertes pour le pays. D’où sa prise de décision radicale afin d’en tirer davantage profit.
Le Zimbabwé ambitionne de satisfaire uniquement 20% de la demande mondiale tout en améliorant sa production. Rappelons qu’au delà des batteries de voitures électriques, le lithium est aussi employé dans le traitement de l’air, la métallurgie de l’aluminium, les verres et céramiques, les graisses lubrifiantes et bien d’autres.
A lire aussi : La Chine colonise discrètement le sous-sol africain…
S’agissant de la projection annuelle Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwé a fixé comme objectif au pouvoir public et à l’industrie d’atteindre jusqu’à 12 milliards de dollars de revenus pour le compte de l’année 2023.