Comme chaque 28 septembre, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale contre la rage, une occasion pour sensibiliser sur cette maladie qui continue de ravager de nombreuses régions du globe, notamment en Afrique et en Asie. Chaque année, des dizaines de milliers de personnes meurent de la rage, une maladie évitable grâce à la vaccination. En hommage à Louis Pasteur, pionnier du vaccin contre la rage, cette journée est un appel à l’action pour éliminer cette zoonose mortelle.
Le 28 septembre 2024, à l’esplanade de la Mairie de Yaoundé 7 (Nkolbisson), s’est tenue la cérémonie officielle de lancement de la campagne nationale de vaccination contre la rage. Présidée par le Ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA), Dr Taïga, cette initiative marque un engagement renouvelé du Cameroun dans la lutte contre cette maladie mortelle.
Le thème de l’édition 2024, « Lever les obstacles à l’élimination de la rage », incite à briser les barrières qui ralentissent les efforts pour éradiquer la maladie. Les campagnes de sensibilisation et de vaccination à grande échelle sont cruciales, mais encore trop souvent freinées par des difficultés d’accès aux soins ou des manques de coordination entre les acteurs de la santé.
Au Cameroun, le Programme national de prévention et de lutte contre les zoonoses émergentes et ré-émergentes (PNPLZER) est à l’avant-garde de cette lutte. Créé en 2014, ce programme, couramment appelé « Programme zoonose », adopte une approche multisectorielle pour renforcer la collaboration entre les différents acteurs de la santé publique, vétérinaire, et environnementale. L’objectif est de réduire le risque de transmission de maladies zoonotiques telles que la rage, avec un accent particulier sur la prévention grâce à l’approche « Une seule santé » (One Health).
En effet, en marge de cette campagne, cette approche prônée par le Cameroun, qui mise sur la collaboration entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale, reste un levier clé pour assurer la sécurité sanitaire des populations. Les autorités, soutenues par les organisations locales et internationales, poursuivent leurs efforts pour briser les barrières à l’élimination de cette zoonose à travers des actions concrètes telles que cette campagne gratuite.
Cependant, la lutte contre la rage ne doit pas se limiter à cette seule journée. La sensibilisation continue, l’accès à l’information et une action coordonnée à long terme sont indispensables pour réduire les décès liés à cette maladie. Le Cameroun, à travers des programmes innovants comme le PNPLZER, montre la voie vers une collaboration active pour protéger sa population.
Pour que ces efforts aboutissent, il est crucial que chacun, du citoyen aux autorités, s’engage dans la prévention.