On aurait pu croire à un complot ou sabotage ou même une erreur car l’erreur est humaine mais notre bourreau est mal barré. Il n’a pas fait ça avec une personne et apparemment ses forfaits ne datent pas d’aujourd’hui. Dans un souci de rendre compte de la vérité et prévenir les prochains qui tenteraient de se lancer dans ce même jeu, nous donnons la possibilité de s’exprimer à cœur ouvert.
A cette, une autre victime du grand prédateur s’est confiée à nous et nous a raconté son expérience. Celle-ci souhaite garder l’anonymat.
Mon problème avec M. Mitoume a débuté en 2022, à la fin du premier semestre. J’avais tout validé, mais lorsqu’on a affiché les notes sur une matière, ma note n’était pas sortie. N’ayant pas de solution, j’ai contacté notre ancien chef de département. Il m’a donné le numéro de M. Edimo. Et M. Edimo m’a demandé d’aller voir le chef de département parce que c’est pas à son pouvoir.
Arrivé chez le chef de département, j’entre dans son bureau. Il me pose des questions et il se rend compte que je suis Bassa. Quand il voit mon nom, il se met à parler en bassa, sa secrétaire était là après elle est sortie. Il règle mon problème, il commence à parler, genre à draguer. Je comprenais très bien son jeu, mais j’ai voulu jouer la naïve et la petite fille, Il me demande si j’ai son numéro. J’ai dit oui, son numéro est dans le groupe de la classe dont c’est accessible à tout le monde. Il me demande de l’écrire là-bas, j’ai dit d’accord. Mais après, il me donne un autre de ses numéros, je pense que c’était son numéro personnel. Il m’a dit, écris-moi là-bas. J’ai dit d’accord monsieur, sans problème. Il me dit, tu vas venir préparer le mbongo chez moi quand? J’ai rit.
Après cela, je commençais à recevoir des messages de lui presque tous les jours. Il m’appelait mon (amie), comment tu vas mon amie? Bonjour mon amie. Et moi je répondais avec politesse, bonjour monsieur, je vais très bien et vous? Parfois j’envoyais des stickers, je riais. Et au campus, plusieurs fois je ne vais pas tout citer en détail, mais étant au campus, il me parlait toujours en bassa, m’invitait tout le temps à lui offrir la bière, me posait des questions sur moi et mes parents. C’est où il a découvert qu’il est du même village que ma mère Bref, même arrondissement. Et il posait des questions, surtout sur mes parents. Il a découvert ce que je fais dans la vie, comme je suis entrepreneur événementiel et il voyait mes statuts. C’était l’occasion pour lui à chaque fois de me demander la bière, préparer l’okok, x, y…
C’était sa récitation.Au milieu de l’année je pense bien 2023, c’était toujours même récitation. Moi je me connaissais, je le repoussais tellement je n’entrais pas dans son jeu. Et une fois, j’étais au campus, on n’avait pas cours. J’étais là pour un événement, il était là avec un autre professeur. Il me dit, mon amie, tu es en train d’aller où parce que je rentrais ? Je dis, monsieur, je suis en train de rentrer chez moi. Il dit, ok, je peux te déposer, nous sommes en train d’aller du côté de la cité des palmiers. Je dis, d’accord, moi j’habite à ndogbong. Il dit, ok, allons-y, je te dépose alors. Je suis montée dans son véhicule, pick-up, je précise bien. Ils m’ont laissé à ndokoti palais de justice.
Après cela, au campus également monsieur Mintoume m’avait proposé d’aller le rejoindre, l’accompagner, si je peux bien dire cela, à la cité de Palmier. Boire la bière, après aller se reposer à l’auberge. Il m’avait même donné les détails. L’auberge est située après l’hôpital de la cité des palmiers, tout droit, je pense bien.
Chaque fois il faisait toujours des rapprochements sexuels. A la limite, c’était devenu gênant pour moi d’avoir cette conversation avec un professeur, un monsieur, qui est plus âgé que mon père. Néanmoins, je supportais plus j’ai parlé à un aîné académique et il m’a conseillé de garder des preuves solides pour aller voir le doyen et lui expliquer la situation.
Il était tombé dans son propre piège en me proposant d’aller le rejoindre à l’auberge. Je n’ai donc pas pu supporter. L’aîné académique m’a accompagné chez monsieur le doyen. On a expliqué le problème et Il m’a dit qu’il a compris.
Après cela, je pense que le doyen l’avait appelé bref…
monsieur Mintoume ne m’a plus jamais dérangé. Il est l’une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de changer d’université, parce que je ne supportais pas le voir, voir son visage, sachant tout ce qu’il faisait, tous les messages qu’il m’envoyait, la façon dont il se comportait avec moi, les souris bizarres qu’il m’envoyait. J’ai décidé de changer d’université à cause de lui, parce que j’étais déjà gênée.
Une autre preuve que cet homme a traumatisé bon nombre d’étudiants et comme on l’a dit dans notre précédent article, certains ne fréquentent plus aujourd’hui à cause de lui. Une chose est sûre, le Recteur de l’Université de Douala est au courant de ce qui se passe chez lui et mettra hors d’état de nuire tous ces prédateurs car il faut le dire , c’est Mintoume le malchanceux, il n’est pas le seul. Les autres ne perdent rien pour attendre.