Dans une sortie récente sur sa page Facebook, l’ancien journaliste de canal 2 international raconte son histoire.
« Quand j’ai été viré abusivement en 2011 dans une Radio de Douala parce que le patron me trouvait très exigeant vu que je réclamais mon salaire et des meilleurs conditions, j’ai compris que je devais survivre. Je venais de perdre ma maman, je reprenais à peine ma vie après un drame qui m’a mis le compteur à zéro. État de santé fragile, sans argent et une copine enceinte à l’époque…
J’ai après mon licenciement découvert l’univers des « gros bras ». Il fallait faire quelque chose en attendant rebondir et surtout garder sa dignité. Chez maître César à Bepanda on musclait et on se passait des petites infos de « Ngombo ».
Pour 5000 fcfa, on assurait la sécurité dans des événements et j’organisais des petits Show de bodybuilding. Mes gars et moi étions solidaires. Mon cachet pouvait à peine acheter le lait de ma fille.
À l’ entretien pour le poste que j’ai aujourd’hui [aux États-Unis, Ndlr] nous étions une dizaine au départ et on voulait 2 agents. Mes challengers avaient des CV éloquents dans le domaine de la sécurité. Des anciens vétérans de l’armée Americaine et même des anciens policiers. Il fallait defendre à tour de rôle les raisons de notre présence et pourquoi nous faire confiance pour ce poste de SECURITY OFFICER. Tout le monde s’est exprimé brillamment. À mon tour de prendre la parole… Très confiant je leur parle brièvement de ma profession de journaliste , artiste et en précisant d’où je viens il y’a à peine quelques mois. Dans une assurance hors du commun, je leur ai parlé uniquement de mon expérience de « gros bras » et quelques anecdotes autour de cette belle époque où il fallait absolument survivre.Je n’ai pas eu honte de quoi que ce soit et j’ai été plus que sincère.
Des semaines après j’ai reçu l’appel des ressources humaines m’annonçant que j’ai été sélectionné. Des trainings ont suivi et j’ai obtenu des certifications pour exercer pleinement dans le domaine. Le salaire est vraiment conséquent et les conditions de travail font rêver. Je peux aujourd’hui sans aucune prétention payer le salaire de 10 journalistes chaque mois (au Cameroun, faut bien preciser).
Tout ceci pour te dire ce matin,toi qui me lis. Il ne faut jamais minimiser une expérience dans ta vie. Laver le plat dans un restaurant au Cameroun ou être serveur peut un jour t’ouvrir les portes dans la cuisine d’un 5 étoiles aux USA et dans un endroit jamais imaginé. Ce que tu traverses en ce moment doit être pour toi comme une école de formation. Lors d’un entretien…certains détails peuvent faire la différence.
Trouvez en ce texte plus un élément de motivation qu’autre chose.
J’ai même dit que je ne parlais plus de ma vie ici…Mais bon… » a-t-il écrit.