C’est dans une grande famille d’artistes et de sportifs que Imane Ayissi voit le jour en 1962 au Cameroun à Yaoundé. Passionné par la danse, il entame sa carrière de danseur au sein du Ballet National du Cameroun. Cependant attiré également par la mode, il fera ses premiers pas et s’investira dans son futur domaine de prédilection. Après avoir mené un travail acharné il devient styliste pour le plus grand atelier de fabrication de prêt à porter du pays.
Un autre horizon pour plus d’impact.
Par la suite, il s’installe à Paris dans les années 90, et la donne change pendant un moment. En effet celui ci reste dans l’univers de la mode mais en tant que mannequin et défile pour les plus grandes marques de luxe comme Dior, Lanvin, Montana …. Il participe aussi à des campagnes publicitaires et de nombreux éditoriaux de mode. Toujours durant cette période, le roi des ciseaux décide de se consacrer corps et âme à son travail de couturier. Il va donc créer des pièces très sophistiquées sur commande qu’il va réussir à faire exporter vers d’autres pays notamment : le Cameroun, l’Afrique du Sud, le Japon et va finir par rejoindre le cercle très fermé des grandes maisons du calendrier officiel de la haute couture parisienne.
A lire aussi : BEN MARTINS Puise Aux Sources Du Bikutsi Pour Rendre Hommage À ‘‘Mr L’Abbé’’
AYISSI, un nom qui fait la fierté du terroir.
Ayant pour fratrie les ténors du bikutsi camerounais, Ayissi Le Duc et Chantal Ayissi, Imane Ayissi
n’avait pas le choix que de briller par son excellence. Ses collections ont été présentées à Rome dans le cadre d’AltaRoma. Sans oublier de signaler que c’est un habitué des Fashion weeks Africaines. Ses collections séduisantes et uniques tirent leur origine des différentes cultures de son continent natal. Au delà du wax, Imane Ayissi entreprend chaque saison de mettre en lumière les trésors textiles d’un patrimoine délaissé et ignoré à l’instar du coton bio, du cuir au tannage végétal ou des textiles teints avec des ingrédients naturels.
Ainsi, le cocktail de toutes ces particularités lui a permis de s’imposer dans sa ville d’adoption qui est Paris. En 2020, c’est la consécration ultime du styliste Camerounais. Pour son baptême de feu, il a présenté sa collection “Akouma” qui signifie richesse en langue Ewondo et grâce à son originalité, il parvient à intégrer la version printemps été de la Fashion weeks parisienne. Un élément propulseur qui lui permettra d’entrée sereinement dans l’histoire.
Car il devient de ce fait, le premier Africain subsaharien à défiler dans le calendrier officiel de la confédération de la couture et de la mode.