L’arrivée de l’ambassadeur français pour la cause LGBT Jean Marc BERTHON prévue le 27 juin prochain fait polémique sur les réseaux sociaux , depuis quelques jours déjà.
La venue à Yaoundé au Cameroun de l’ambassadeur pour la France de la cause LGBT Jean Marc BERTHON n’est pas vue d’un bon œil. Pour certains camerounais, elle n’est pas à prendre à la légère. Parce qu’elle survient bizarrement juste après la sortie du Conseil national de la communication (CNC) qui dans un communiqué datant du 12 juin 2023 mettait en garde les promoteurs des entreprises de presse qui diffusent des contenus à caractère homosexuels.
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Dans ce communiqué , le président du CNC rappelait aux professionnels de média que «l’homosexualité est proscrite et condamnée par la loi pénale camerounaise et que la diffusion dans les médias de scènes à caractère homosexuels constituant une atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelle en matière de communication sociale ».
Que prévoit la loi sur l’homosexualité au Cameroun ?
L’homosexualité est pénalisée au Cameroun. L’article 347-1 du Code pénal prévoit une peine de six mois à cinq ans de prison et une amende allant jusqu’à deux cent mille francs pour toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe. Si la Constitution prévoit l’égalité des droits pour tous les citoyens et la protection des minorités, aucune loi n’interdit explicitement la discrimination à l’encontre des personnes LGBT.
Dans 69 pays sur 193, l’homosexualité est interdite.
L’homosexualité est réprimée par la loi dans 69 pays du monde, selon le rapport 2020 de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga). Ce décompte recouvre des législations variables . Certains pays considèrent explicitement les relations entre adultes de même sexe comme un crime. D’autres États mentionnent dans leurs textes de loi des « actes contre-nature », « indécents » ou « immoraux », laissant la place à l’arbitraire des juges, ce dont les personnes homosexuelles sont victimes dans les faits.
Les peines encourues peuvent aller d’amendes à la prison, en passant par des « thérapies » forcées, des coups de fouet, voire la peine de mort (voir encadré). Partout où l’homosexualité peut être punie par la loi, les personnes homosexuelles ou soupçonnées de l’être vivent dans la peur d’être arrêtées et condamnées.