C’est dans le cadre de la deuxième journée de la 3e édition de Renc’Art, qu’une conférence portant sur l’écologie s’est tenue Samedi dernier à l’Institut Français du Cameroun (IFC) de Douala. Placée sous le thème “Les Enjeux écologiques ou l’art du futur”, le public s’est entretenu avec un panel d’experts constitué des artistes Visuels de renoms comme New et Aliom Moussa. Et de Mathias Mouende, journaliste à biocamer.
Qu’est-ce que l’écologie ?
Entendue comme la science qui étudie l’environnement, l’écologie du Cameroun se voit fragilisée par les différentes activités humaines. Un état de fait qui ne semble pas préoccuper davantage la population ou le gouvernement. En effet, c’est après avoir travaillé en 98 au parc waza que l’artiste visuel Alioum Moussa a réalisé que ” La nature est une question fondamentale et à prendre en compte.” De ce fait il définit l’écologie comme l’étude du comportement de l’homme dans la nature” vu que c’est l’Homme à travers ses actions qui détruit l’écosystème. Des déchets plastiques à tout bout de rue et la pollution causée par des industries ont pour conséquences immédiates la prolifération de multiples maladies et le bouleversement du calendrier climatique annuel.
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Des chiffres alarmants qui devraient susciter un changement d’attitude.
D’après l’exposé de Mathias Mouende, Journaliste à biocamer, sur 2200 tonnes de déchets produits à Douala par jour, à peine 1600 sont collectés par Hysacam. Annuellement 600.000 tonnes de déchets sont produits au Cameroun. Vue sur cet angle, l’on comprend mieux la persistance des maladies à l’instar du Choléra, sans oublier les vents qui sont de plus en plus impétueux, signes de dégradation de l’écosystème.
“Recycler d’abord nos mentalités”, est une ébauche de solution.
L’heure est à la prise de conscience environnementale car, au-delà de garder son espace propre, il est possible de se faire de l’argent à travers les déchets plastiques recyclés. D’ailleurs c’est à partir de cette matière recyclée que certains artistes Visuels s’en servent pour réaliser leurs belles œuvres d’art (toiles). New révèle par exemple” Je récupère du papier, bouteille, toile de moustiquaire, bois, coques de pistache pour réaliser mes oeuvres,” a révélé New. En plus de cette activité, le journaliste évoque plusieurs structures qui usent des déchets recyclés afin de fabriquer des produits à l’instar du charbon écologique
à base des épluchures de bananes, de plantain. Des huiles essentielles faites à base de peaux d’agrumes (orange, mandarine) . Ou alors le papier recyclé qui quant à lui permet de fabriquer des alvéoles. La confection des meubles, accessoires vestimentaires et pirogues écologiques grâce aux plastiques.
Une rencontre très enrichissante qui s’est terminée sur un appel à conscience de nos dirigeants. Car si rien n’est fait en faveur de l’environnement tout ce qui sera organisé n’aura aucun effet.