À 25 ans seulement, le jeune Camerounais Christophe Hervé Mbassi marque à sa manière l’histoire de l’industrialisation nationale en produisant d’une façon artisanale des machines facilitant la fabrication des produits alimentaires comme le chocolat, les jus de fruit….
Diplômé en soudure et en conception mécanique, c’est à partir de la ferraille, d’objets mécaniques laissés dans les brocantes et d’autres grandes structures de la place que le génie procède à la création de ses bijoux. Entre machine pour produits alimentaires, pour savonneries, il met à la disposition de sa clientèle toute une collection
” Nous fabriquons d’autres appareils. Dans la savonnerie nous avons le malaxeur, on a le pressoir. Et dans les jus de fruits nous avons un broyeur, Moulinex, “
présente t’il.
Un parcours semé d’embûches.
Les débuts par contre n’étaient pas faciles. En effet, les premiers prototypes finissaient pour la plupart en feu. Cependant, comme tout génie qui se respecte, le jeune a persévéré dans la recherche des solutions et a su percer le mystère. Une volonté manifeste qui s’est traduite par la fabrication réussite à la main d’une conche à chocolat d’une capacité de dix kilogrammes. Un model unique qui, une fois exposée a séduit le cœur de plus d’un.
” On a pris deux. Les deux là, une a pris feu parce qu’on laissait ça allumer le soir. Donc de commun accord on a décidé de voir ce que les autres font et ils ont reproduis exactement ça. Donc on va encore passer la commande d’une autre marmite,”
relate d’un ton satisfaisant, une fidèle cliente, responsable d’une usine de chocolat made in Cameroun à Yaoundé.
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Notons que son espace de travail et son effectif sont très réduits à causer du manque des moyens financiers. Ils utilisent très souvent des pinces, une meuleuse et une clé afin de procéder à l’assemblage des pièces.
” On a pas peut être assez de moyens pour acheter les fers, le métal à la quincaillerie. Bon, on part à la casse et les déchets de fer retirés des grandes usines, c’est là où on part récupérer les restes pour voir comment on peut faire pour monter une machine,”
relate de responsable de la fabrique. Rappelons que c’est à 22 ans que celui conçoit sa toute première machine à écraser les arachides et la tomate. Malgré toutes ces réalisations prolifiques, le prodigieux inventeur n’a pas fini de nous surprendre. Il entend par ailleurs, avoir une usine plus grande et mieux équipée dans le but de satisfaire sa clientèle non plus de façon ponctuelle mais de façon régulière.