“Khessal”, au Sénégal, “Bojou” au Bénin, “Tchatcho” au Mali, “Akonti” au Togo et “Djansang” au Cameroun, la dépigmentation artificielle ou volontaire de la peau s’est généralisée en Afrique et son appellation varie en fonction des milieux.
Le blanchiment de la peau a pris aujourd’hui une proportion inquiétante dans la société camerounaise. Femmes, hommes et enfants, c’est tout le monde qui rythme au pas de cette tendance dangereuse.
Dans la métropole économique, soit par forme cutanée (une fois en contact de la peau), ou par voie intraveineuse, tous les moyens sont bons pour illuminer sa peau. Martine, jeune étudiante dans une université privée de la place, préfère la forme cutanée à travers les crèmes afin de passer inaperçue au yeux de tous,
<< J’aime d’abord attirer l’attention des autres. En plus, le teint clair me vas très bien. Je suis alaise avec mes crèmes éclaircissantes. Je me sens plus valorisée>>,
a t-elle déclaré. Un avis partagé par une autre, qui pour elle l’hydroquinone doit impérativement figuré dans les ingrédients de sa toilette,
<< s’il n’y a pas d’hydroquinone dans mon lait, savon et crème de beauté, je ne peux pas acheter le produit. Car cet ingrédient accélère le processus de blanchiment de ma peau.>>,
a t’elle dévoilé. Selvie préfère quand à elle les injections, car elles rendent la peau uniforme,
<< je m’injecte deux fois par mois. Mieux ma méthode, les crèmes laissent beaucoup de zones sombres sur la peau>>.
Pour les acteurs de la commercialisation de ces produits, le marché va en poupe. En tout cas, Albert ne dira pas le contraire. Le jeune camerounais venu de sud, se réjouit d’avoir trouvé une activité qui lui rapporte de quoi prendre soin de sa petite fratrie,
<< Arrivée à Douala, j’ai travaillé dans plusieurs secteurs mais j’étais pas satisfait côté finance. C’est après un an que l’on m’a conseillé d’entrer dans la cosmétique. Ce que j’ai fait et aujourd’hui je parviens à épargner aisément. Les femmes aiment bien venir ici pour acheter des crèmes pour leurs familles. >>,
a t’il évoqué.
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En plus des dermatophytes, la gale, les vergetures intraitables, la destruction du mélanocyte et le risque de cancer de la peau, la mort est aussi l’une des riches conséquences de la dépigmentation. En effet après plusieurs injections sur la peau, celle-ci se fatigue précocement et lâche généralement lors d’une ou plusieurs interventions chirurgicales. Un bon entendeur, s’aligne.