Exposés à la rudesse du marché, les commerçants élaborent de plus en plus d’astuces afin de tromper la clientèle.
Nous sommes ici au carrefour Ndokotti, considéré comme le point de croisement le plus fréquenté de l’arrondissement de Douala 5e. Une fois sur le lieu on est frappé par le nombre de vendeurs, revendeurs ambulants et commerçants qui abondent autour.
Entre produits alimentaires, sanitaires, ou encore corporels tout est mis à la disposition du consommateur afin qu’il soit comblé. Tout s’arrache et s’achète à des prix moindres ou élevés. Ceci, sans parfois tenir compte de la qualité douteuse du produit tant convoité.
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Rencontrée dans la zone, Mariette, jeûne ménagère et habituée de ce “Marché”, avoue avoir été dupée à de nombreuses reprises, concernant la qualité de plusieurs denrées alimentaires, et appelle à la vigilance,
<< De nombreuses fois, les vendeurs m’ont trompé. Hier encore, j’ai acheté un sac de Macabo, et arrivée à la maison je découvre que le bas du sac est plein de pourriture. J’ai eu un choc>>,
a t-elle déclaré. L’acheteur, qui est généralement pressé, ne prend pas le temps de vérifier le contenu résultat, il se fait doublé.
Constat fait par une autre victime,
<< je suis appelé à consommer beaucoup de fruits à cause de ma situation sanitaire très fragile. Cependant, pendant un instant de distraction, les commerçantes profitent pour insérer des fruits en voie de décomposition dans l’emballage. Une fois à la maison, trop tard, ya plus rien à faire>>.
À des heures et endroits (où la population est dense) bien précis du carrefour, la duperie est une règle érigée en loi. C’est l’occasion pour ces vendeurs d’écouler le stock de marchandise déjà usé.
<< J’avais besoin des avocats pour faire ma salade en soirée, à vue d’œil, ils semblaient bons, mais une fois à la maison, le goût était plutôt amer. J’étais confuse>>
témoigne une cliente.
L’astuce ici consiste à brutaliser l’avocat pour précipiter sa maturité.
<< On emploi parfois l’eau chaude, ou alors on tâte jusqu’à ce qu’il devient mou afin de ramollir l’avocat>>
confesse une vendeuse. Elle avoue par la suite que les vendeurs sont eux aussi victimes de leurs fournisseurs, du fait qu’ils livrent souvent des aliments avaries.
<< Parfois on tombe ou on nous livres la mauvaise marchandise, sachant que personne ne va acheter, je prend l’initiative moi même de payer un avocat beurre chez ma voisine, et je le mets sur ma table comme goûté. Là une fois après avoir testé le client est persuadé que ce que je vends est bon>>
poursuit-elle.
Face à cette situation déplorable, il est recommandé vivement un appel à la conscience de tous les pôles (producteurs, fournisseurs, vendeurs et consommateurs). Car se rassurer de la qualité des produits que les usagers consomment reste et demeure une priorité avant tout mutuelle.