Le Centre Spirituel de Rencontres situé au quartier Bonamoussadi à Douala a été, jeudi 05 août 2021, le théâtre d’un double événement, à savoir la Présentation officielle de l’initiative Back to school et la dédicace du livre philanthropique « Seeds of Hope/ Graines d’espoir » d’une part, et d’autre part, un échange avec les hommes et femmes des médias sur la problématique épineuse de la privation capitale de leur droit à l’éducation que subissent des millions d’enfants au Cameroun et dans le monde à cause des déplacements liés aux guerres et autres catastrophes.
Assisté par le coauteur du livre Martin Wato, le Père Ludovic Lado, principal animateur de la rencontre en sa qualité d’initiateur de la campagne ‘‘Back to School Initiative’’, a expliqué que « L’Initiative Retour à l’école est un projet philanthropique qui vise à éduquer les enfants déplacés des zones de crise du Cameroun ». lequel projet a pour fondement le livre à visée philanthropique « Graines d’espoir / Seeds of Hope » qui se veut « un recueil de témoignages et un récit des expériences et des situations vécues par les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. » dont le produit des ventes servira à financer l’éducation de nombreux enfants désespérés qui rêvent encore de poursuivre les études.
Le prêtre jésuite a révélé que l’éducation était devenu un enjeu au cœur des affrontements dans les zones anglophones du Cameroun où les mots d’ordre de désobéissance civile avaient poussé près de 600 000 enfants à abandonner leurs activités scolaires et 90 % des écoles à la fermeture, celles qui sont restées ouvertes n’accueillant qu’environ 6 % des enfants scolarisables. Une remarque qu’il avait déjà faite sur le site de l’initiative, initiativebacktoschool.com en citant l’UNICEF pour qui « Beaucoup d’enfants n’ont pas mis les pieds dans une salle de classe depuis près de quatre ans, selon l’UNICEF ».
Un décrochage porteur de terribles conséquences dont le prélat veut circonscrire l’aggravation : “Les enfants qui ont eu 3 ans en 2016 n’ont pas terminé leur première année d’école, donnons-leur dès maintenant le droit à une éducation de qualité et à des opportunités d’apprentissage afin qu’ils aient les connaissances et les compétences nécessaires pour s’épanouir jusqu’à l’âge adulte et aspirer à un avenir meilleur”.
Invite à soutenir le retour à l’école des enfants déplacés
Si le Père Ludovic Lado compte premièrement sur le produit des ventes du livre qui est déjà en prévente sur le site http://swll.to/vF9Kew au prix de 10 000 (dix mille) Francs CFA l’exemplaire pour financer la reprise des classes ou l’insertion scolaire des enfants (des) déplacés, ses compagnons et lui adjurent toutes les bonnes volontés de les rejoindre à travers des actes permettant une implémentation plus aisée du projet.
En attendant la réaction des bonnes volontés que le Cameroun compte en grand nombre, notamment parmi ceux qui se sont toujours montrés choqués par la situation faite à nos jeunes compatriotes par les belligérants, des personnalités bien connus se sont déjà engagés à prendre leur part dans le triomphe de cette cause dont la noblesse n’échappe à personne. C’est le cas des journalistes Jean-Bruno Tagne et Boris Bertolt, ou encore de l’écrivain Arol Ketchiemen, parmi de nombreuses autres figures de notre société qui ont commencé à y montrer de l’intérêt.
“Graines d’espoir / Seeds of Hope” : Fiche d’identité de
Le présent ouvrage à visée philanthropique est structuré selon la triade de l’analyse et de l’action sociales : Voir, Juger, Agir.
10.000 CFA
Description
Dans la première section qui rassemble des récits d’expériences d’errance des déplacés internes, on voit à travers ces narratifs des vies brisées par la guerre ; on voit des enfants, des femmes et des hommes qui ont basculé du jour au lendemain dans la précarité, la vulnérabilité et la dépendance. Mais, aussi, on voit des enfants, des femmes et des hommes qui malgré tout s’accrochent à l’espérance grâce à la solidarité et à la compassion humaine.
Dans la seconde section qui correspond au « Juger », nous proposons, comme clé d’analyse de ce qu’on a vu, le concept de compassion illustré par le récit biblique de la parabole du bon samaritain. Face à la misère humaine, nous avons le choix entre l’indifférence qui nous referme sur nous-même et la compassion qui nous ouvre à la souffrance de l’autre et nous pousse à l’action. L’indifférent dit : « ça ne me concerne pas ! ». Le compatissant laisse parler son cœur qui lui dit : « Ce n’est pas normal ». La parabole du bon samaritain se termine justement par l’invitation à l’action : « Va toi-aussi et fais de même ». La vraie compassion s’accomplit dans l’action.
Dans la dernière section, il est question de l’action. En plus de donner un exemple, parmi tant d’autres, de personnes qui ont secouru les déplacés internes, nous présentons l’Initiative Back to School qui vise à inscrire dans la durée l’appui à la scolarisation des enfants déplacés internes. L’espérance pour les enfants déplacés internes passe par le retour à l’école comme creuset de la reconstruction des vies brisées.
(COURT EXTRAIT)
« Je ne sais pas où sont mon père et ma mère mais je prie Dieu qu’ils soient encore en vie. Ici je vais à l’école en classe de 3ème. Je vis ici avec ma petite sœur. Au début, je ne pouvais pas parler aux francophones parce que je ne les connaissais pas et je ne les voyais pas comme dès êtres humains. Je fréquente dans le Sous système anglo- phone. Je me sens mieux maintenant. Je ne sais pas où est le reste de d’aller à l’école sans discontinuité. J’espère rentrer au village et je prie afin que le gouvernement apaise la situation afin que chacun puisse rentrer dans son village. Mon souhait pour le Cameroun c’est que ma famille. Mon projet est d’aller en 2nde pour composer le GCE. Je prie Dieu pour qu’il m’aide je médite pour tenir bon et le gens m’encouragent pour que je ne sois pas triste. Mon grand souhait est cette guerre finisse ».
Clara 15 ans tranche de vie d’une enfant traumatisée par la guerre. Comme elle de nombreux autres enfants vivent dans la hantise des démons et les souvenir du crépitement des armes du dégoulinement des larmes et des rivières de sang humain qui n’ont pas cessé de couler dans les régions du Nord et du Sud Ouest Cameroun.
Plus qu’un simple livre graines d’espoirs est la représentation fidèle une photographie réelle un recueil de témoignages d’enfants victimes parfois déscolarisés et à qui leur innocence d’enfant est chaque jour un peu plus volée.
Les auteurs de « Graines d’espoir/ Seeds of Hope »
Père Ludovic Lado :
Le Père Ludovic Lado est jésuite et universitaire, passionné de la promotion de la justice sociale et du respect de la dignité humaine. Il est co-auteur du livre « Graines d’espoir/ Seeds of Hope » auquel est adossé l’Initiative Back to School pour la scolarisation des enfants déplacés internes du Cameroun.
Il fait de l’éducation des enfants son leitmotiv.
Martin Wato :
Titulaire d’un Master en éthique et gouvernance option éthique économique et développement durable au Centre de Recherche et d’Action pour la Paix d’Abidjan, Martin Wato est actuellement Doctorant en Sciences Sociales à la Faculté de Sciences Sociales et de Gestion à l’UCAC de Yaoundé. Ayant travaillé sur des problématiques de jeunesse en situation de décrochage scolaire, il est depuis 2016 enseignant d’Ethique à l’UCAC-ICAM. Né le 19 juin 1986, il voit en l’éthique et en la société civile les principaux leviers de développement humain durable du continent. Il est Co-auteur du livre « Graines d’espoir / Seeds of Hope » auquel est adossé l’Initiative Back to School pour la scolarisation des enfants déplacés internes du Cameroun.