Devant cette douzaine de tableaux, on ne peut s’empêcher de psalmodier : “Quelle beauté !”, “Abeng Té !” Ils expriment allègrement les richesses culturelles de l’Afrique en miniature, le Cameroun. Un tour d’horizon sommaire de ce dont recèle ce pays, tant du point de vue historique, que celui culturel et ce, en trois modules thématiques : Retour aux sources, Empruntes, Scènes ethniques.
Chacun des modules est abordé dans 4 tableaux, qui en constituent une collection. Même les titres donnés à la plupart d’entre eux, font honneur au terroir national, dans les langues communautaires qui mettent en valeur toute leur essence.
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Abeng Té, Retour aux sources pour l’avenir
– Sensitive (Mongo Mbom-Mvett) CE2021 (90x90cm), met en exergue un enfant jouant d’un mvet instrument fétiche des peuples Fang-Beti de la forêt équatoriale du Cameroun, Gabon et Guinée équatoriale, pour dire l’importance capitale de la transmission de valeurs ancestrales pour leur perpétuation atemporelle.
– Alok Mongo Bekoué (De retour de pêche) ES2021 (120×90 cm) ; la légende souligne : “Un enfant pygmée de retour d’une pêche fructueuse dans une forêt illuminée du fait de la déforestation. Cette lumière augure l’espoir de demain”. Pour dire que rien ne peut détruire cet héritage précieux, même pas l’action désastreuse humaine, au nom du développement.
– Is mine (Afo-A-Kom) NW2021 (90x90cm) ; la légende stipule : “Un enfant tenant la statue sacrée Afo-A-Kom, principal symbole d’une autorité royale et la promesse d’une succession continue du peuple Kom du Nord-Ouest.” Autrement dit, qu’il revient à cette génération qui arrive nouvellement à la vie de s’approprier ses valeurs ancestrales, d’en faire leur. Une allusion renforcée par des artifices propres au pop art si en vogue.
– Binguel Mousgoum (Ecole coranique) EN2021 (120×90 cm), allie par le biais de la sérigraphie sur toile des cases Mousgoum, à la représentation de l’école coranique différente, pour souligner le développement sain de la petite enfance, dans l’environnement socioculturel des peuples du Sahel.
“Empruntes” ou la mise en exergue d’autres traces d’un passé glorieux qui se renouvelle sans cesse: Abeng Té
– Masque Eléphant-Ndop OU2021 (90x90cm) vehicule le lien indéfectible entre le passé ancestrale et le présent, en tant qu’incarnation vectorielle de l’esprit de ceux qui s’en sont allés, mais dont ceux empruntent nouvellement le chemin de la vie perpétuent la mémoire.
– Mvett Ekang CE2021 (90×90 cm) ; il revient à nouveau pour configurer, non plus la jeunesse à qui le savoir ancestral doit être transmis, mais les anciens qui sont dépositaires de l’instrument, ainsi que des récits héroïques déclamés par le mbom-mvett (joueur/ conteur du Mvett) et perpétuer les réminiscences d’une civilisation indestructible.
– TanguéTangué de Lock Priso Bell LT2021 (120×90 cm)
Objet d’art des chefferies Sawa – communément utilisé comme mât de prou des pirogues représente ici, le prestige culturel d’un peuple qui fait corps avec l’eau et ses légendes inextinguibles.
– Guerrier Fantasi NO2021 (120×90 cm), nous ramène dans la zone sahélienne du pays, pour célébrer la légendaire tradition équestre, véhicule de l’histoire de la conquête des Peuls dans ces territoires.
Scènes ethniques, une plongée dans un passé toujours vivace
– Debo Mboum AD2021 (120×90 cm) Mariage de la jeune fille Mboum présente un personnage féminin illustratif de ce fait nuptial, ici réduit à la représentation des atours de la jeune mariée. Le travail pictural trahit néanmoins, la maîtrise insuffisante des canons en la matière, notamment ceux du clair-obscur.
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– Ejagham Ekwe Priestess SW2021 (90×90 cm) fait allusion à la Prêtresse Ekwe chargée d’apaiser les esprits lors de l’ascencion du mont Cameroun, avec en médaillon le Monument de la l’Unité Nationale, comme pour convoquer l’exigence de la cohésion sociale, indispensable à la paix et à l’émergence du pays.
Monument de la renaissance pour l’unité de tous les peuples camerounais
– Ongola CE2021 (120×90 cm) Danse Bikutsi dans la ville des 7 collines est une autre scène de genre à la représentation dépouillée, pour mettre en exergue les danseurs de bikutsi, célébrant à leur manière un Cameroun un et indivisible.
– Nnam SU2021 (90×90 cm) donne à voir une Matriarche et autres danses exécutées près du monument du nationaliste Martin Paul Samba (exécuté le 8 août 1914 par les Allemands), commepour apaiser son esprit et célébrer la mémoire de tous ceux qui ont resisté à la destruction coloniale.
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Autant de toile qui marque le génie créateur de jeunes talents et l’ambition audacieuse d’une jeune entreprise, qui inscrit la mise en valeur d’un tel patrimoine culturel son leitmotiv et cheval de bataille principal. Vivement, que ces quelques œuvres connaissent un rayonnement retentissant, qui sied à la beauté de tant de couleurs exceptionnelles !
Abeng Té c’est depuis le 22 juillet. Chacun a encore l’occasion d’en profiter avant la fin. En cas de soucis, bien vouloir contacter les numéros suivants : (+237) 233 42 05 64 / 682 41 49 70 / 691 83 25 29 / 693 87 32 29
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