Les femmes enceintes qui présentent un degré élevé de stress pendant le premier trimestre de la grossesse sont bien plus susceptibles de mettre au monde une fille.
Le stress pendant la grossesse est un sujet qui a été largement étudié et associé à différentes variables, avec généralement des conséquences négatives pour la maman et pour l’enfant : risque plus élevé de dépression post-natale (post-partum), naissance prématurée, complications de la grossesse, faible poids du nouveau-né… Il existe cependant assez peu de recherches sur le rôle joué par le sexe du bébé sur le stress vécu par la femme enceinte, et vice versa.
L’analyse des cheveux
Une équipe espagnole (université de Grenade) s’est penchée sur le sujet. L’objectif principal consistait à analyser la relation entre le sexe de l’enfant à naître et le degré de stress de la femme pendant la conception et au cours du premier trimestre de la grossesse. Pour cela, les chercheurs ont évalué le stress biologique en mesurant le taux de cortisol capillaire. Il s’avère en effet que le cortisol, l’hormone du stress, s’accumule dans les cheveux, ce qui en fait de bons indicateurs d’un stress chronique.
Sachant que les cheveux poussent d’environ un centimètre par mois, l’analyse de trois ou quatre centimètres a permis de déterminer le degré de stress auquel ont été confrontées ces femmes enceintes avant, pendant et quelques semaines après la conception. Parallèlement à cette analyse, les futures mères ont rempli deux questionnaires destinés à cerner le stress ressenti (stress psychologique).
Qui influence qui ?
On constate d’abord un lien évident entre le stress biologique et le stress psychologique. Ensuite, l’analyse met en évidence des différences « significatives » entre les taux de cortisol selon que le bébé soit un garçon ou une fille : la concentration de cette hormone est bien plus élevée quand le fœtus est de sexe féminin. En fait, lorsque le stress biologique est important, la probabilité que l’enfant soit une fille est deux fois plus élevée.
Question : le stress maternel au moment de la conception influence-t-il le sexe de l’enfant, ou le sexe de l’enfant agit-il sur le stress de la mère au cours du premier trimestre de la grossesse, ou s’agit-il un peu des deux ? Pour répondre à cela, d’autres recherches sont nécessaires. Certaines pistes sont évoquées (notamment hormonales) mais elles sont vraiment trop floues. En tout cas, les mamans très stressées en début de grossesse doivent savoir que la probabilité – qui n’est évidemment pas une certitude – tend vers la naissance d’une petite fille.
Source : Passion Santé