Dans sa livraison du 1er avril 2021, Jeune Afrique Business Plus annonce la suppression dès le 11 avril 2021, de la double escale Douala et Kribi. Tous les Conteneurs seront désormais déchargés au Port de Kribi puis ramenés à Douala par des petits porte-conteneurs. Selon Thibaud Teillard l’auteur de l’article, devenu pour le Combinat Portuaire de Douala-Bonabéri, l’oiseau de mauvais augures, ce départ est justifié par : « Le temps d’opération des navires à Douala a fortement augmenté ces dernières semaines, conduisant les armateurs à s’adapter ».
Cette stratégie de CMA-CGM annoncée en mars 2021 aux responsables de la Régie du Terminal à Conteneurs n’est pas une surprise. En effet, après la reprise de la gestion de ce pan important de l’activité portuaire par le Port Autonome de Douala, CMA-CGM a perdu dans la foulée, l’avantage tarifaire que lui octroyait l’un de ses alliés, actionnaire de Douala International Terminal, mettant en mal, son modèle d’affaires. CMA-CGM devait désormais payer entièrement ses redevances comme tous les autres armateurs.
Face à ce facteur impondérable, doublé à la crise qui frappe le transport maritime depuis le premier trimestre 2008, c’est sur fond d’un lourd endettement, que le groupe français du transport de conteneurs a décidé de ne plus transborder les cargaisons à destination du Cameroun et de l’hinterland à Pointe Noire au Congo, mais à Kribi, afin d’engendrer une économie d’échelle. Ceci explique la signature du contrat qui lie CMA-CGM à Camship-CLGG, qui a lancé le 3 novembre 2020, un service de cabotage de marchandises conteneurisées entre les ports de Kribi et de Douala.
Au moment où Jeune Afrique annonce le départ de CMA-CGM du Port de Douala-Bonabéri, la Régie du Terminal à Conteneurs est heureuse de recevoir l’armateur singapourien PIL (Pacific International Lines) avec de gros porteurs. C’est dire que le traitement de l’information concernant le Port Autonome de Douala par Jeune Afrique participe d’une volonté manifeste et pernicieuse de désinformer, de nuire à la réputation du Terminal à Conteneurs du Port de Douala-Bonabéri qui est géré avec succès par les camerounais.
On se souvient que dans son édition du 10 mars 2021, alors que la Régie du Terminal à Conteneurs venait de présenter les performances de sa première année, le même Thibaud Teillard, sans avoir posé ses pieds sur le yard, pour voir, recouper à plusieurs sources ses informations affirmait péremptoire : « Soumis à des incidents techniques, des cadences ralenties, de la congestion, les clients du port de Douala en sont les premières victimes ». Aujourd’hui, il évoque l’augmentation du temps d’opération des navires. Or, celui-ci est de quarante-huit heures. Le ‘’Journaliste’’ en mission de Jeune Afrique oublie de préciser est que les temps d’attente en rade ne sont pas différents de ceux de 2019, et volontairement établi par les stratégies commerciales des lignes qui décident de ne pas monter à quai.