Dans la région de l’Extrême-Nord, précisément dans l’arrondissement de Waza, les populations ont perdu le sommeil ces dernières semaines. Très tôt le matin, ils investissent leurs champs de sorgho, pour tenter de repousser les oiseaux granivores qui dévorent la production.
À ce jour, pas moins de 68 hectares de sorgho ont été attaqués et dévastés par ces oiseaux, selon Mohamed Ibrahim, le maire de la commune de Waza : « La menace des oiseaux a commencé et a duré exactement 22 jours. Pendant tout ce temps, même les enfants n’ont pas pu aller à l’école. Parce que c’est grâce à ce sorgho que leurs parents paient leur scolarité. Donc, ces enfants ont été mis à contribution pour chasser les oiseaux », explique-t-il au trihebdomadaire régional L’œil du Sahel.
D’après cette publication, si le calme est revenu à Waza ces derniers jours, les oiseaux granivores ont migré vers d’autres localités. Il s’agit notamment de Dabanga, Michediré, Salé, Mada, Madina, Zigué et Zigagué, où la destruction des champs de sorgho se poursuit.
Des sources locales indiquent que l’activité de ces oiseaux expose les populations à la famine. Surtout dans un contexte de baisse de la production céréalière dans la région de l’Extrême-Nord depuis plusieurs années. Ceci, en raison non seulement de la rudesse de la sécheresse, mais aussi de l’insécurité créée par Boko Haram, qui a amené de nombreux agriculteurs a abandonné les champs.
Source Actu Cameroun