Longtemps placée en seconde zone, l’écriture pour enfant a l’occasion de refaire surface, de renaitre par le biais des Ateliers d’écriture Adinkra organisées par la maison d’éditions Adinkra depuis quelques années déjà. Directrice générale des éditions ADINKRA et présidente du collectif Adinkra femme, Armelle TOUKO ayant fait le constat selon lequel les enfants n’ont véritablement pas de contenu qui leur ressemble, qui définit leur environnement socioculturel, des contenus africains qui les définit. Elle va donc penser une révolution. En effet, étant éditeur diplômé de l’ESTIC elle va décider de mettre son savoir et son acquis au service de l’édition des livres pour enfants en créant effectivement la maison d’édition ADINKRA qui va se spécialiser dans l’édition des livres pour nos touts petits.
A cet effet, les éditions Adinkra ont tenu ce samedi 26 septembre 2020 à l’institut supérieur de génie thermique et énergétique (ISGTE) de douala de 08h à 14h30, un atelier d’écriture avec pour thème ‘écrire pour les enfants’. Celui-ci étant la continuité de l’atelier s’étant tenu à Yaoundé et qui a vu à la fin quatre jeunes débuter leur carrière grâce à un contrat proposé par la maison à la fin de la formation.
EDITIONS ADINKRA, LUEUR D’ESPOIR : UNE SOURCE DE REINVENTION DE LA CULTURE AFRICAINE ?
Pour montrer sa détermination et sa volonté de culturaliser l’écriture pour enfants, Armelle TOUKO a décidé de culturaliser tout en commençant par le nom même de la maison : éditions ADINKRA. Un choix fort et bien pensé. En effet, les Adinkras sont des symboles ouest africains qui traduisent certaines sagesses africaines et chaque symbole a une signification spécifique. Pour le logo de la maison, les éditions Adinkra utilisent à cet effet l’Adinkra de l’excellence avec un slogan qui a beaucoup à offrir, un slogan qui en dit long : ‘démocratiser l’écriture’. Ce choix est très bien justifié. Pour la directrice générale des éditions Adinkra : ‘l’écriture a été longtemps été considéré comme une activité élitiste, mais nous pensons que toute personne a quelque chose à dire et suffit juste d’avoir la passion et le talent ça se travaille c’est pourquoi nous avons décidé de créer les Ateliers d’écriture Adinkra pour amener toute personne qui sent en lui la passion d’écrire à apprendre à écrire’. IL faut réinventer la culture africaine.
UN PROFESSIONNALISME REMARQUABLE !!!
Ce n’est pas chaque jour qu’on peut voir autant de professionnalisme s’agissant de formation ou d’apprentissage. Nombre de places limité (20 places uniquement), les Ateliers Adinkra ont fait de cela l’une de leurs spécificités. En effet, quel que soit le contexte ou malgré tout ce qui peut arriver, le nombre de places des Ateliers Adinkra ne dépassent pas 20 car pour être dans un contexte d’apprentissage il faut faire des ateliers pratiques dont il va falloir écouter tout le monde et déceler les difficultés de chacun ce qui n’est vraiment possible quand les apprenants sont plus nombreux. Ce 26 septembre, on a eu la preuve avec des exercices après le cours théorique. Des exercices pendant lesquels chacun a eu à présenter son travail au moins une fois et a vu des remarques être apportées, des modifications. Notons qu’il y a une phase pré-atelier et post-atelier pendant lesquelles les participants reçoivent des exercices d’écriture qui leur permet de savoir ce qu’ils auront à faire pendant l’atelier et qui permettra à l’encadreur de connaitre le niveau de chacun et comment il faudra s’y prendre avec lui. Et l’exercice post-atelier permet de savoir si les différents participants ont évolué.
C’est la troisième thématique abordée après (la construction des personnages, la nouvelle littéraire) et chaque thématique a eu droit à plusieurs ateliers avec la même configuration. Une configuration qui attire beaucoup l’attention.
Un Atelier Féminisé ?
On n’aura pas pris beaucoup de temps pour remarquer l’absence massive des participants de sexe masculin. Trois ou quatre sur vingt participants, c’est vraiment très peu. Les femmes s’intéressent-elles à l’écriture que les hommes ? la réponse ne pourrait être que OUI !!! Malgré le fait que cette configuration demeure à tous les ateliers on pourrait cependant émettre une hypothèse pour une éventuelle justification. Comme l’a dit Armelle TOUKO : ‘‘peut-être parce que c’est le collectif Adinkra femme qui organise et puis les hommes ne se sentent pas trop concernés ou peut-être parce que les femmes ont davantage besoin de s’exprimer’’